Turin, le 13 janvier 2007

 

(ITC - Rosa Luxemburg)

 

Chers copains,

Nous voilà, après les vacances de Noël, au rendez-vous avec notre projet. Nous espérons que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d’année et maintenant nous allons vous parler des produits et des traditions gastronomiques de chez nous, largement consommés pendant ces fêtes qui viennent de passer et malheureusement il faut recommencer l’école.

Gianduia & Gianduiotti

En 1865 il y a eu une nouvelle conjonction de deux délices piémontais, de nos jours célèbres dans le monde entier. C’est l’histoire du chocolat gianduja et de ses “enfants” mieux connus sous le nom de « cioccolatini gianduiotti », nés du mélange entre la noisette ronde des Langhe et le cacao. Le produit est né grâce à Michele Prochet et aux pâtissiers turinois qui mêlèrent pour la première fois les deux ingrédients à l’occasion du Carnaval : d’où le nom qui se rattache à Gianduia, masque typique de Turin. Ce mariage entre cacao et noisettes grillées a bouleversé les goûts et a marqué une époque pour la production de la pâtisserie, auparavant artisanale et ensuite industrielle.

Caffarel, Peyrano, Venchi Unica, Talmone, sont parmi les grandes marques de chocolat à Turin, qui connaîtront des succès à la réputation internationale. La première entreprise productrice des gianduiotti fut la Maison Caffarel, née en 1818. Son centre de production, dont il ne reste rien, dans la rue Avet. Talmone, fut d’abord ouvert dans la rue des Artistes avec le rachat des usines Moriondo et Gariglio et ensuite agrandi dans la rue Balbis, avec un magasin dans la rue Lagrange. Elle fut l’une des premières entreprises à lancer une marque publicitaire efficace. Pour faire de la réclame du chocolat, Talmone fut créée en 1890 avec la fameuse image des "deux vieillards". Dès lors ces délices piémontais ont fait le tour du monde et ont conquis les marchés internationaux, comme par exemple la “Supercrema”, devenue ensuite une vraie vedette : le “Nutella”, produit par la maison Ferrero de Alba (CN). De nos jours Turin est riche en cafés historiques, en restaurants, en pâtisseries dont quelques unes, artisanales, où le chocolat est le protagoniste incontesté, vous permettront de goûter ou d’acheter un souvenir gourmand. Pour visiter les pâtisseries de la ville et connaître à fond la “nourriture des dieux”, on peut acheter auprès de l’Office du tourisme « Turismo Torino » le carnet Chocopass , à 10 Euros (24 h) ou à 15 Euros (48 h), valable pour 10 ou 15 dégustations de chocolat artisanal : gianduiotti, pralines, tartes et glaces...une fête pour le palais!


Vermouth et Carpano

La tradition veut que le vermouth soit né à Turin au XVIIIe siècle dans une petite boutique sous les arcades de l’actuelle place du château, découvert par monsieur Marendazzo aidé par Antonio Benedetto Carpano. Celui-ci, arrivé de la ville de Biella dans la capitale de la Maison de Savoie et ayant apprécié le vin de muscat, décida d’en tirer un vin épicé, ajoutant des herbes et des épices de ses vallées, selon d’anciennes recettes apprises par des moines. Le vermouth turinois naquit comme ça. La petite boutique devint assez rapidement un lieu de rendez-vous des turinois, ayant succombé au nouveau vin épicé. Le duc Vittorio Amedeo III apprécia tellement la liqueur qu’il la proclama  « apéritif de la cour ».

La recette Carpano n’était qu’une variante de celles déjà connues par les producteurs turinois, mais elle fut la première à donner l’impulsion à la grande production du vermouth italien, qui dès lors eut à Turin sa capitale. A Carpano s’ajoutent ensuite Martini et Cinzano, Cora et Gancia. En 1870 naquit le « Punt e Mes », la version amère du Vermouth. La légende veut qu’un jour, dans la boutique de Carpano, un agent de bourse, pris par une discussion passionnée avec des collègues sur les cotations du jour, commanda en patois le "punt e mes" (un point et demi) afin d’avoir un vermouth additionné d’une demi dose de quinquina. Tout le monde se mit à rire, mais ce fut le « Punt e Mes » qui fit le succès de l’entreprise Carpano dans le monde entier. Au XIXe siècle, à l’époque du Risorgimento, les grands producteurs de vermouth, de Cinzano à Gancia, de Martini à Riccadonna, dépassèrent les limites nationales pour atteindre, avec leurs produits, l'Europe entière et aussi l'Amérique. En ce qui concerne les exportations vinicoles, de nos jours le vermouth joue encore un rôle considérable.

 

Autres spécialités

Une liqueur turinoise très appréciée par les jeunes est l'amer San Simone, bu en tant que digestif à la fin d’un dîner copieux. On l’appelle "ammazzacaffè", car il conclut définitivement le repas. Les cricri, au contraire, sont des bonbons de chocolat recouverts de petites boules de sucre avec une noisette grillée à l’intérieur . Plus économiques que les gianduiotti, ces bonbons ne se trouvent qu’à Turin. A Noël ils sont dans toutes les maisons, souvent accompagnés des cremini et des torroncini (nougats) d'Alba. Chacun a sa technique pour les goûter.
Les vins et les eaux-de-vie, les champignons et les truffes, les fromages et les saucissons du Piémont sont d’excellents accompagnements. Offrez-en une dégustation, vous ferez un effet bœuf.

 

LE PANETTONE GALUP

Le “Panettone Galup” naît en 1922 à Pinerolo, l'ancienne petite ville, capitale des Acaja, que le Romains appelaient "Pinarolium" pour ses belles pinèdes qui recouvraient la zone. Préparé pour la première fois , selon une recette exclusive de Pietro Ferrua, le gâteau devient tout de suite un chef d’œuvre de la pâtisserie piémontaise.
Ce gâteau est la spécialité piémontaise pour Noël.

 

« GRISSINS »

Selon la légende pour connaître les origines des croustillants « grissins » , il faut remonter à la Maison de Savoie. En 1684, le boulanger de la Cour, Antonio Brunero, reçoit l’ordre de préparer un pain très mince et bien cuit, pour combattre une intoxication alimentaire diagnostiquée au jeune duc Victor Amédée. Le résultat est le « ghersino » ou une « ghersa » (pain long et mince) encore plus petite. Les types les plus connus sont deux : « stirà » et « rubatà » (préparation à la main). La recette est simple : farine, eau, huile et levain.
La cuisson est seulement au four pour 15/20 minutes maximum.

Quelles sont les spécialités gastronomiques typiques de chez vous ?

 

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