FÊTES ET TRADITIONS ITALIENNES-TURINOISES DE NOËL
ITC - Rosa Luxemburg


Les vacances de Noël sont pour nous tous un moment de repos. Cette année nous avons 15 jours, du 23 décembre au 8 janvier : c’est beaucoup mais jamais assez car on a toujours des devoirs à faire que nos profs nous donnent. Toujours des devoirs et de toutes les matières, tous les ans la même histoire. Ouf !
On voudrait quand même vous faire connaître comment on passe les vacances et quelles sont les traditions de ces fêtes chez nous. Avant tout on se repose et on traîne un peu, ce qu’on ne peut pas faire pendant l’année car on a peu de temps.

La fête commence par l’organisation du réveillon de Noël le 24 décembre avec des amis ou les parents, en famille ou au restaurant, en attendant minuit pour ouvrir les cadeaux restés, jusqu’à ce moment, sous l’Arbre de Noël que presque toutes le familles italiennes décorent. Certains font aussi la crèche mais le sapin de Noël, depuis quelques années, l’emporte et il est dans toutes les maisons. La nuit du 24 décembre donc on bavarde, on mange et, après la messe de minuit pour les catholiques, on ouvre les paquets et on s’embrasse en présentant les vœux. Les traditions ont changé mais l’atmosphère de joie est restée, soit pour les adultes mais surtout pour les enfants. C’est vrai que les cadeaux aujourd’hui sont plus riches qu’autrefois mais pour Noël on a toujours reçu des cadeaux même si plus simples. Quand l’électronique n’existait pas encore les enfants jouaient avec des jouets en bois ou en plastique, des poupées pour les petites filles et ils étaient toujours contents. De nos jours on veut toujours plus, des cadeaux coûteux et importants. Les temps ont changé et les exigences aussi mais il y a encore, dans quelques parties du monde, des enfants qui n’ont rien. Il faut penser à ça, surtout pendant ces fêtes et être plus généreux. En effet pour Noël nous, on a envoyé comme cadeau des grammaires d’italien en français aux élèves d’une école francophone du Togo pour que les enfants puissent réussir dans leurs buts étant donné les faibles moyens économiques dont ils disposent.


 

Chez nous on célèbre aussi le jour après Noël, la fête de Saint Etienne, et donc encore de la nourriture, des gâteaux (panettone, pandoro, torrone, gianduiotti et toute sorte de chocolat) pour conclure la fin de l’année le 31 décembre, la Saint Silvestre, avec des réveillons et des fêtes avec des plats traditionnels de notre cuisine : zampone, lentilles qui, selon la tradition, sont le porte-bonheur pour le nouvel an, et encore du panettone. A la fin des fêtes on a tous pris du poids et on en a marre de tout ce qui est nourriture et boisson car les bons vins ne manquent jamais. Parmi eux, le spumante, le champagne d’Italie. Les français ont horreur de ça mais il faut se résigner : les vins mousseux italiens sont très bons !!!


 

La période de fête se termine par l’Epiphanie. En Italie un dicton populaire dit en effet “l’Epifania tutte le feste si porta via” (elle met fin à toutes les fêtes) car c’est le dernier jour de vacances et surtout le jour pour les enfants qui ont encore la possibilité de recevoir des cadeaux. En effet ils préparent une chaussette et attendent que « la vieille sorcière » (befana en Italien) la remplisse et chantent une comptine pour elle :


La Befana vien di notte,
Con le scarpe tutte rotte,
Con le toppe alla sottana,
Viva, viva la Befana!


( ce qui signifie : la vieille sorcière arrive la nuit, les chaussures et les vêtements déchirés, vive la BEFANA !)

Autour de l’arbre de Noël et de la Befana il y a chez nous beaucoup de légendes dont voici quelques unes.


Les légendes de la vieille sorcière, la BEFANA

 


La vieille sorcière ("befana" en italien) est une vieille femme qui, selon la tradition populaire italienne, apporte des cadeaux aux enfants la nuit de l'Épiphanie et représente pour certains la vieille année qui s’en va. Elle vole sur un balai, porte un châle sur la tête et des vêtements sombres, déchirés et sales, car pour entrer dans les maisons elle descend par la cheminée.
Cette petite vieille arrive la nuit du 5 Janvier, quand tout le monde dort, et apporte des cadeaux aux enfants : des poupées, des livres, des jouets et des gourmandises et, si quelqu’un n’a pas été obéissant, du charbon, de la cendre, des oignons et de l’ail.
Une semaine avant la fête, les enfants préparent les bas, les affichent et vont au lit sans histoires. Ils sont curieux de voir les cadeaux qui leur sont réservés, pour l’arrivée de la Befana et parfois, un peu peureux car les cadeaux apportés dépendent de leurs comportements au fil des jours. Le jour de la fête ils sont gais, contents des cadeaux reçus ou un peu déçus parce qu’ils n’ont pas été satisfaits et pour le charbon qui, dans les bas, ne manque jamais.
Beaucoup d’enfants pensent que la Befana est la femme du Père Noël et elle habite au pôle sud, alors que le mari vit au pôle nord en Laponie. En effet comme le Père Noël n’a jamais réussi à satisfaire tous les désirs des enfants c’est pour ça que la Befana cherche à y remédier quelques jours après.

Une autre légende dit qu’une bonne vieille qui d’abord voulait suivre les Rois Mages partis chargés de cadeaux pour les donner à l’Enfant Jésus, à la fin a changé d’avis. Le lendemain , repentie, elle essaie de rejoindre les Rois Mages, mais ils étaient très loin, impossible de les rattraper car ils étaient guidés par une étoile . C’est pour cela que la vieille n’a pas vu Jésus et, dès lors, pendant la nuit du 5 au 6 Janvier, elle vole sur un balai, un sac sur les épaules rempli de cadeaux, passant dans les maisons pour porter aux enfants les cadeaux qu’elle n’a pas donnés à Jésus.
Cette fête a toujours été la fête des enfants qui complètent leurs désirs après Noël. En Italie elle est aussi importante car c’est le dernier jour de vacance des fêtes de Noël et un dicton populaire dit que l’Epiphanie met fin à toutes les fêtes (l’Epifania tutte le feste si porta via). L’école recommence !
Dans un esprit de blague, on rigole en présentant les vœux aux filles qui, parfois, ne sont pas contentes. C’est une tradition de chez nous !



L’histoire de l’arbre de Noël

 



Depuis plusieurs siècles le fait de décorer l’arbre de Noël à l’occasion de la fête est une tradition ancienne des Allemands, qui fêtaient le passage de l’automne à l’hiver brûlant de grandes bûches dans la cheminée et plantant devant la maison un sapin orné de guirlandes.
La tradition s’est élargie et beaucoup de populations du nord de l’Europe ont commencé à accompagner la fête de Noël par des sapins décorés. Aux guirlandes se sont ajoutés des rubans et des fruits colorés, puis de petites chandelles, jusqu’à quand, vers la moitié de 1800, des fabricants suisses et allemands ont commencé à préparer de petites boules légères et de toutes les couleurs en verre soufflé qui sont devenues à la mode et constituent l’ornement traditionnel de l’arbre de Noël .
À la fin de 1800 cette mode se répand dans toutes les cours européennes parmi les familles de la noblesse. La reine Marguerite aussi en fit décorer un, dans un salon du Palais, où la famille royale habitait.
La nouveauté, qui a beaucoup plu, s’est vite diffusée et le sapin de Noël est une tradition chez les familles italiennes, très apprécié par les enfants mais aussi par les adultes car symbole de fête.



Les traditions de nos copains étrangers


ROUMANIE
Nous avons dans notre école des copines roumaines qui, avec plaisir et un peu de nostalgie, nous ont raconté les traditions de leur Pays. En Roumanie on fête la Noël le 7 janvier selon le calendrier orthodoxe et s’appelle « Craciunul », c’est-à-dire Noël. En général dans chaque famille on décore le sapin (brad en roumain) et les mères préparent les gâteaux des fêtes, parmi lesquels le « Cozonac », gâteau traditionnel. Voilà la recette : on mélange le sucre avec de la farine, de la levure et des noix hachées et on le fait cuire au four. Ce gâteau est donné aux enfants qui vont frapper à la porte des gens en chantant des chansons de Noël et portant des vêtements typiques. Cette tradition est très célébrée dans les campagnes alors qu’en ville au lieu du gâteau on donne de l’argent. Les enfants roumains aussi attendent l’arrivée du Père Noël, « Mos Craciun », qui apporte les cadeaux qu’on s’échangent lors des repas en famille.

MOLDAVIE
En Moldavie aussi on fête la Noël le 7 janvier car les moldaves sont eux aussi Orthodoxes. D’habitude cette fête se passe en famille avec des cérémonies religieuses à l’église. A l’occasion de cette fête on prépare beaucoup de plats typiques, sucrés et salés. Parmi eux le « Resol », un plat avec de la viande de porc à la gelée, et le « Sciuba », une spécialité avec des légumes et du poisson. Tous les plats sont accompagnés de bon vin artisanal. Les enfants chantent des poèmes de Noël et les adultes jouent parfois des instruments de musique. En Moldavie on ne s’échange pas de cadeaux à Noël mais seulement le Jour de l’An, le jour pendant lequel arrive « Ded-Maroz » qui annonce le début de la nouvelle année. Le symbole de ces fêtes est un arbre décoré qui reste jusqu’au 14 janvier. Il y a aussi une autre fête religieuse, celle de la Saint Vasile mais aussi une fête païenne qui est le dernier jour de l’An.

MAROC
Au Maroc la fête de Noël varie au fil des ans. Le jour de Noël les gens vont prendre leur petit-déjeuner chez leurs voisins et après ils vont prier dans la plus grande Mosquée de la ville. Pour aller à la Mosquée les musulmans portent une longue chemise appelée « Jelleba ». Les musulmans prient 5 fois par jour. Outre la Noël ils fêtent aussi le Ramadan et le jour du Sacrifice. A Noël on ne s’échange pas de cadeaux mais on fête tous ensemble.

Voilà les traditions élargies de notre grande Famille.
Et vous, comment passez-vous les fêtes de Noël et de fin d’année ? Avez-vous des traditions propres de chez vous ? Quels sont les plats traditionnels des fêtes ? Quelles sont les fêtes que vous privilégiez et auxquelles vous accordez beaucoup d’importance ?
Nous vous souhaitons une bonne reprise ainsi qu’une bonne et heureuse année 2007 pleine de succès, paix et bonheur pour tous.

Vos amis italiens


 

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